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Pourquoi sera-t-il si difficile de glaner le titre du Championnat National

Depuis quelques années, le championnat national de première division se joue sur un autre format. Les clubs doivent désormais se battre non seulement pour finir dans le top 6, synonyme d’une qualification pour les play-offs, mais aussi y faire bonne figure en arrivant jusqu’en finale pour aller chercher le titre que ce soit pour la série d’ouverture (aller) ou la série de clôture (retour).

Si les grandes ligues européennes composées majoritairement de 20 ou de 18 équipes voient l’équipe avec le plus grand nombre de points après les phases aller et retour sacrer championne à l’issue des 38 ou 34 journées, il n’en est pas ainsi pour le championnat national haïtien de première division. Dans un format très compliqué et peu commun, les clubs doivent se battre énormément tout en étant réguliers le long de la saison pour décrocher premièrement une place en play-offs, deuxièmement, se qualifier pour la finale et terminer champion au final. Vous vous doutez bien que c’est une mission difficile et presqu’impossible pour un même club de glaner le titre et pour la série aller et pour la série retour ou pour une série tout simplement. Le superchampion, quant à lui, devra gagner le match de la super-finale (Gagnant de la série aller vs Gagnant de la série retour), laquelle performance permettrait de designer le superchampion qui représentera Haïti dans la Ligue des Champions de la CONCACAF.

Les play-offs, cette étape qui complique tout

Avec 18 équipes, le championnat national de première division se joue sur deux séries ; aller et retour. Pour chaque série, une équipe doit jouer contre toutes les autres équipes, ce qui fera un total de 17 matches. À l’issue de ces matches, les deux premières équipes prendront les deux premières places pour les demi-finales des play-offs alors que les quatre poursuivantes disputeront entre elles les deux autres places restantes. Cela revient à démontrer que cette phase de la compétition est elle-même une compétition. En plus de se qualifier, l’équipe terminée en premier ou en deuxième doit jouer une demi-finale et une finale pour être sacrée championne. Quant aux autres de la troisième à la sixième place, c’est comme se qualifier pour les ¼ de finale, les ½ finales et la finale. Un tel schéma peut offrir la possibilité de voir l’équipe terminée sixième du championnat devancer la première équipe puisque, comme mentionné ci-haut, c’est une phase à part entière. Du coup, le champion de la phase aller sera opposé au champion de la phase retour pour déterminer le superchampion. Ce qui ponctue davantage cette énorme difficulté d’avoir le trophée de superchampion est bien le fait que l’équipe championne de la série aller ne sera pas forcément celle de la série retour car le même schéma sera retenu, ce avec un niveau d’exigence élevé en tenant compte du fait que le nombre de points sera mis à rebours après chaque série.

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Une constante régularité pour décrocher le titre

Nous sommes déjà loin de l’épopée léoganaise où l’on a vu le Valencia dominer fièrement le championnat national. Depuis, les équipes capoises ont semblé prendre le relais notamment l’AS Capoise qui reste depuis des années dans l’élite du football haïtien. Il faut aussi mentionner la montée en puissance du FC Arcahaie, solide représentant haïtien en Ligue des Champions de la CONCACAF. Néanmoins, s’il manque quelque chose à notre championnat aujourd’hui, c’est bien cette régularité qui permettrait à une formation de dominer pendant dix ou quinze journées le classement général d’une série. Nous avons donc, en conséquence, un nouveau leader après chaque deux ou trois journées, ce qui empêche vraiment de cerner le favoris pour le titre. À titre d’exemple, il est rare de trouver une équipe ayant aligné trois victoires consécutivement. Le Cavaly AS, intenable à domicile (5 victoires et un nul) n’a pris que cinq points (une victoire contre le Real Hope A., deux nuls et trois défaites) à l’extérieur cette saison après 12 journées. Le Real Hope FA, actuellement leader du championnat, n’a pris 21 points sur 36 possibles au classement avec notamment trois défaites en 12 matches. Ces chiffres notent l’irrégularité criante qui existe dans le championnat national de première division. Aucune équipe ne semble être assez forte pour être championne. Certains diront que c’est ce qui rend fort ce championnat mais il est inconcevable que nous ne puissions distinguer les meilleures équipes des moins fortes.

La superchampionne du championnat national devra donc être apte à surmonter tous ces obstacles pour décrocher une place pour la prochaine édition de la Ligue des Champions de la CONCACAF. En outre, de la régularité elle en aura besoin en plus d’une stratégie pour être très compétitive lors des play-offs. Toutefois, nous sommes encore loin de designer le futur champion puisque nous jouons seulement les deux tiers du championnat (12 journées sur 17) et que jusque-là, aucune d’entre elles ne semble faire l’unanimité.

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